Déviance

 

Rien n’est fini mais tout commence

Énervés par la décadence

Comment supporter les règles du jeu ?

L’insolence des privilégiés

La somnolence des résignés

Et nous qui nous retrouvons au milieu.


Qualifiés d’asociaux, l’étoile qu’on doit porter

Les bien-pensants dégueulent froidement leurs préjugés

Bienheureux vos esprits, pas de rêves pas de soucis

Les bien-pensants dégueulent froidement au paradis


Ah que c’est bon de vivre en paix, repos social démocratie

Au rythme du vote et de la paye – c’est peut-être bien ça l’harmonie

Curieux besoin de vous regrouper, appartenance majoritaire

Ça crache sur les minorités – tout leur dédain à en être fier

De futilités en conneries

De consommateurs endurcis

Ils te haïssent parce que tu n’es pas comme eux

Alors préserve ta déviance

Tu existes du fait que tu penses

De la peur que ça inspire en eux


Mais ils ne perdent rien pour attendre

Leur lâcheté est notre démence

L’ anti-conformisme un totem à vie

C’est pas une crise d’adolescence

Complaisez-vous à le penser

Nos chants sont emprunts de votre naïveté


« Oh là qu’il est pas beau les cheveux colorés

Je t’enverrais ça vite fait à l’usine travailler

Regardez cette jeunesse, savent plus quoi inventer

Ils cultivent la paresse rien d’autre à dire tous des drogués

J’aurais des mômes comme ça je voudrais te les éduquer

À grands coups de pompes dans le cul, finiraient bien par se ranger

Perdues toutes nos valeurs, travail famille patrie

Ils n’ont plus le goût de la sueur, y’a vraiment d’quoi s’faire du souci. »