Le bel espoir

 

Ils ne savent vraiment pas pourquoi

Où, quand, comment ils sont arrivés là

On leur avait souvent promis le bel espoir

La mort douce et lente

Pire qu’un coup de poignard


La folie douce est leur alliée

La douleur du temps passé

Comment peut-on les apprivoiser ?

La morphine pour oublier

Les blouses blanches vont les résigner

Les murs blancs aseptisés


On a bien dormi

On n’a pas trop rêvé

On a pris sa dose

On n’a pas crié

On a été sage

Pas le droit d’être aimé

La blessure est profonde

Pas le droit de saigner


Ils ne savent vraiment pas pourquoi

Et pourtant leurs têtes malades n’acceptent pas

D’être parqués en silence, délaissés pas à pas

De retomber en enfance, réduits à l’anonymat


La folie douce est leur alliée

Des murs blancs aseptisés

La douleur du temps passé

Comment peut-on les apprivoiser ?

Les blouses blanches vont les résigner !


On s’est endormi

On ne s’est plus réveillé

On a eu sa dose

On ne peut plus crier

On a été sage

Plus la peine d’être aidé

La blessure comme une tombe

Les murs se sont refermés


Pour pouvoir survivre, il faut payer

Pour pouvoir survivre, il faut payer, payer, payer, payer

Assez, assez payé…